Le pentamètre iambique est une forme de versification qui joue un rôle central dans la poésie en langue anglaise, en particulier dans la poésie classique. Le pentamètre iambique est un type de mètre poétique qui se compose de cinq « pieds » iambiques. Un iambe est un pied métrique composé de deux syllabes : la première est non accentuée (faible) et la seconde est accentuée (forte). En d’autres termes, la structure d’un iambe est « da-DUM ». Dans un pentamètre iambique, cette séquence « da-DUM » est répétée cinq fois par ligne, ce qui fait un total de dix syllabes.
Exemple célèbre : La phrase « Shall I compare thee to a summer’s day? » de William Shakespeare est un exemple de pentamètre iambique. Si on la scande, cela donne :
Shall I / comPARE / thee TO / a SUM/mer’s DAY?
Importance historique et littéraire
Le pentamètre iambique est particulièrement important dans la poésie anglaise, où il a été utilisé par des poètes emblématiques comme William Shakespeare, Geoffrey Chaucer, et John Milton. Il est devenu un standard de la poésie anglaise à partir de la fin du Moyen Âge et a dominé la littérature anglaise pendant des siècles.
Chiffre clé : Shakespeare a utilisé le pentamètre iambique dans plus de 70% de ses vers, tant dans ses sonnets que dans ses pièces de théâtre.
Pourquoi le pentamètre iambique est-il si populaire ?
Le pentamètre iambique est souvent considéré comme étant proche du rythme naturel de la langue anglaise, ce qui en fait un choix naturel pour la poésie. Le rythme « da-DUM » imite le battement du cœur, créant une mélodie qui est agréable à l’oreille et facile à réciter. De plus, la flexibilité du pentamètre iambique permet aux poètes de varier les émotions et les tons tout en conservant une structure régulière.
Exemple de flexibilité : Dans « Paradise Lost » de John Milton, le pentamètre iambique est utilisé pour créer des effets variés, allant de la majesté épique à la contemplation plus intime.
Variations et déviations
Bien que le pentamètre iambique soit strictement défini, les poètes jouent souvent avec cette forme pour éviter la monotonie. Ils peuvent, par exemple, inverser un iambe (créant un trochée avec une syllabe accentuée suivie d’une non-accentuée) ou ajouter des syllabes supplémentaires.
Exemple : Dans certaines pièces de Shakespeare, on trouve des vers qui commencent par une syllabe accentuée, comme dans « Now is the winter of our discontent ». Ici, le premier pied est un trochée au lieu d’un iambe.
Comparaison avec d’autres mètres
Le pentamètre iambique est souvent comparé à d’autres formes métriques comme le tétramètre iambique (quatre pieds iambiques par ligne) ou l’hexamètre dactylique (six pieds dactyliques, un pied étant une syllabe accentuée suivie de deux non-accentuées). Cependant, aucun n’a eu l’impact culturel et littéraire du pentamètre iambique.
Conclusion
Le pentamètre iambique est une forme de versification fondamentale dans la poésie anglaise. Sa structure équilibrée et sa capacité à s’adapter à diverses expressions émotionnelles et rythmiques en font un outil précieux pour les poètes. Comprendre le pentamètre iambique, c’est comprendre une grande partie de la tradition poétique anglaise.