Achéron, fleuve de douleur dont les eaux sont amères ; l’un des fleuves de l’enfer des païens. Dans des relations du moyen âge, l’Achéron est un monstre ; dans la mythologie grecque, Achéron était un homme qui donna à boire aux Titans altérés ; Jupiter l’en châtia en le changeant
Achérusie, marais d’Égypte près d’Héliopolis. Les morts le traversaient dans une barque, lorsqu’ils avaient été jugés dignes des honneurs de la sépulture. Les ombres des morts enterrés dans le cimetière voisin erraient, disait-on, sur les bords de ce marais, que quelques géographes appellent un lac.
Abracax ou Abraxas, l’un des dieux de quelques théogonies asiatiques, du nom duquel on a tiré le philactère abracadabra. Abracax est représenté sur des amulettes avec une tête de coq, des pieds de dragon et un fouet à la main. Les démonographes ont fait de lui un démon, qui a
Abraham. Tout le monde connaît l’histoire de ce saint patriarche, écrite dans les livres sacrés. Les rabbins et les musulmans l’ont chargée de beaucoup de traditions curieuses, que le lecteur peut trouver dans les Légendes de l’Ancien Testament. Les Orientaux voient dans Abraham un savant astrologue et un homme puissant
Achmet, devin arabe du neuvième siècle, auteur d’un livre De l’interprétation des songes, suivant les doctrines de l’Orient. Le texte original de ce livre est perdu ; mais Rigault en a fait imprimer la traduction grecque et latine à la suite de l’Onéirocritique d’Artémidore ; Paris, 1603, in-4o.
Abrahel, démon succube, connu par une aventure que raconte Nicolas Remy dans sa Démonolâtrie, et que voici ; — En l’année 1581, dans le village de Dalhem, au pays de Limbourg, un méchant pâtre, nommé Pierron, conçut un amour violent pour une jeune fille de son voisinage. Or cet homme
Aconce (Jacques), curé apostat du diocèse de Trente, qui, poussé par la débauche, embrassa le protestantisme en 1557, et passa en Angles-terre. La reine Élisabeth lui fit une pension. Aussi il ne manqua pas de rappeler diva Elisabetha, en lui dédiant son livre Des stratagèmes de Satan. Mais nous ne
Abd-el-Azys, astrologue arabe du dixième siècle, plus connu en Europe sous le nom d’Alchabitius. Son Traité d’astrologie judiciaire a été traduit en latin par Jean de Séville (Hispalensis). L’édition la plus recherchée de ce livre : Alchabitius, cum commento, est celle de Venise, 1503, in-4o de 140 pages.
Abeilard. Il est plus célèbre aujourd’hui par ses tragiques désordres que par ses ouvrages théologiques, dont les dangereuses erreurs lui attirèrent justement les censures de saint Bernard. Il mourut en 1142. Vingt ans après, Héloïse ayant été ensevelie dans la même tombe, on conte (mais c’est un pur conte) qu’à
Abeilles. C’était l’opinion de quelques démonographes que si une sorcière, avant d’être prise, avait mangé la reine d’un essaim d’abeilles, ce cordial lui donnait la force de supporter la torture sans confesser ; mais cette découverte n’a pas fait principe. Dans certains cantons de la Bretagne, on prétend que les
Abel, fils d’Adam. Des docteurs musulmans disent qu’il avait quarante-huit pieds de haut. Il se peut qu’ils aient raisonné d’après un tertre long de cinquante-cinq pieds, que l’on montre auprès de Damas, et qu’on nomme la tombe d’Abel. Les rabbins ont écrit beaucoup sur Abel. Ils lui attribuent un livre
Abel de la Rue, dit le Casseur, savetier et mauvais coquin qui fut arrêté, en 1582, à Coulommiers, et brûlé comme sorcier, magicien, noueur d’aiguillettes, et principalement comme voleur et meurtrier. Voy. Ligatures.
Aben-Ragel, astrologue arabe, né à Cordoue au commencement du cinquième siècle. Il a laissé un livre d’horoscopes, d’après l’inspection des étoiles, traduit en latin sous le titre De judiciis seu fatis stellarum, Venise, 1485 ; rare. On dit que ses prédictions, quand il en faisait, se distinguaient par une certitude
Abigor, démon d’un ordre supérieur, grand-duc dans la monarchie infernale. Soixante légions marchent sous ses ordres. Il se montre sous la figure d’un beau cavalier portant la lance, l’étendard ou le sceptre ; il répond habilement sur tout ce qui concerne les secrets de la guerre, sait l’avenir, et enseigne
Aaron, magicien du Bas-Empire, qui vivait du temps de l’empereur Manuel Comnène. On conte qu’il possédait les Clavicules de Salomon, qu’au moyen de ce livre il avait à ses ordres des légions de démons et se mêlait de nécromancie. On lui fit crever les yeux ; après quoi on lui