Adalbert, hérétique qui fit du bruit dans les Gaules au huitième siècle ; il est regardé par les uns comme un habile faiseur de miracles et par les autres comme un grand cabaliste. Il distribuait les rognures de ses ongles et de ses cheveux, disant que c’étaient de puissants préservatifs
On prétend, comme nous l’avons dit, qu’Abaris ne mangeait pas et que les magiciens habiles peuvent s’abstenir de manger et de boire. Sans parler des jeûnes merveilleux dont il est fait mention dans la vie de quelques saints, Marie Pelet de Laval, femme du Hainaut, vécut trente-deux mois (du 6
Abundia, fée bienfaisante honorée en Thuringe comme protectrice. Elle visite les maisons, où elle mange et boit avec ses compagnes ce qu’on leur a préparé, mais sans que rien des mets soit diminué par elles. Elles soignent les étables ; et on a des marques de leur passage par des
Acca-Laurentia, appelée aussi Lupa : la Louve, à cause de ses mœurs débordées, était mise au rang des divinités dans l’ancienne Rome, pour avoir adopté et nourri Romulus.
Accidents. Beaucoup d’accidents peu ordinaires, mais naturels, auraient passé autrefois pour des sortilèges. Voici ce qu’on lisait dans un journal de 1841 : — « Mademoiselle Adèle Mercier (des environs de Saint-Gilles), occupée il y a peu de jours à arracher dans un champ des feuilles de mûrier, fut piquée
Chez les Grecs, les charmeuses retardaient un accouchement, un jour, une semaine et davantage ; en se tenant les jambes croisées et les doigts entrelacés à la porte de la pauvre femme prise des douleurs de l’enfantement. Voy. Aétite.
Torquemada, dans son Examéron, cité une femme qui mit au monde sept enfants à la fois, à Médina del Campo ; une autre femme de Salamanque qui en eut neuf d’une seule couche. Jean Pic de la Mirandole assure qu’une femme de son pays eut vingt enfants en deux grossesses,
Abadie (Jeannette d’), jeune fille du village de Siboure ou Siboro, en Gascogne. Delancre, dans son Tableau de l’inconstance des démons, raconte que Jeannette d’Abadie, dormant, un dimanche (le 13 septembre 1609), pendant la sainte messe, un démon profita du moment et l’emporta au sabbat (quoiqu’on ne fît le sabbat
Aboyeurs. Il y a en Bretagne et dans quelques autres contrées des hommes et des femmes affectés d’un certain délire inexpliqué, pendant lequel ils aboient absolument comme des chiens. Quelques-uns parlent à travers leurs aboiements, d’autres aboient et ne parlent plus. Le docteur Champouillon a essayé d’expliquer ce terrible phénomène,
Abracadabra. Avec ce mot d’enchantement, qui est très-célèbre, on faisait, surtout en Perse et en Syrie, une figure magique à laquelle on attribuait le don de charmer diverses maladies et de guérir particulièrement la fièvre. Il ne fallait que porter autour du cou cette sorte de philactère, écrit dans la
Abaris, grand prêtre d’Apollon, qui lui donna une flèche d’or sur laquelle il chevauchait par les airs avec la rapidité d’un oiseau ; ce qui a fait que les Grecs l’ont appelé l’Aérobate. Il fut, dit-on, maître de Pythagore, qui lui vola sa flèche, dans laquelle on doit voir quelque
Abdeel (Abraham), appelé communément Schoenewald (Beauchamp), prédicateur à Custrin, dans la Marche de Brandebourg, fit imprimer à Than, en 1572, le Livre de la parole cachetée, dans lequel il a fait des calculs pour trouver qui est l’Antechrist et à quelle époque il doit paraître. Cette méthode consiste à prendre
Abd-el-Azys, astrologue arabe du dixième siècle, plus connu en Europe sous le nom d’Alchabitius. Son Traité d’astrologie judiciaire a été traduit en latin par Jean de Séville (Hispalensis). L’édition la plus recherchée de ce livre : Alchabitius, cum commento, est celle de Venise, 1503, in-4o de 140 pages.
Abeilard. Il est plus célèbre aujourd’hui par ses tragiques désordres que par ses ouvrages théologiques, dont les dangereuses erreurs lui attirèrent justement les censures de saint Bernard. Il mourut en 1142. Vingt ans après, Héloïse ayant été ensevelie dans la même tombe, on conte (mais c’est un pur conte) qu’à