Agathodémon, ou bon démon, adoré des Égyptiens sous la figure d’un serpent à tête humaine. Les Grecs de l’Arcadie donnaient ce nom à Jupiter. Les dragons ou serpents ailés, que les anciens révéraient, s’appelaient agalhodæmones, ou bons génies.
Agla, sigle ou mot cabalistique auquel les rabbins attribuent le pouvoir de chasser l’esprit malin. Ce mot se compose des premières lettres de ces quatre mots hébreux : Athah gabor leolam, Adonaï : « Vous êtes puissant et éternel, Seigneur. » Ce charme n’était pas seulement employé par les Juifs
Aglaophotis, sorte d’herbe qui croît dans les marbrières de l’Arabie, et dont les magiciens se servaient pour évoquer les démons. Ils employaient ensuite l’anancitide et la syrrochite, autres ingrédients qui retenaient les démons évoqués aussi longtemps qu’on le voulait. Voy. Baaras.
Agnan, ou Agnian, démon qui tourmente les Américains par des apparitions et des méchancetés. Il se montre surtout au Brésil et chez les Topinamboux. Il paraît sous toutes sortes de formes, de façon que ceux qui veulent le voir peuvent le rencontrer partout.
Agobard, archevêque de Lyon au neuvième siècle. Il a écrit contre les épreuves judiciaires et contre plusieurs superstitions de son époque. On croyait de son temps que les sorciers faisaient les tempêtes, qu’ils étaient maîtres de la grêle et des intempéries. Ainsi, dit le saint évêque, on ôte à Dieu
Agarès, premier duc sous la domination de l’Orient, apparaît bienveillant sous la forme d’un vieillard, monté sur un crocodile et portant un faucon à la main. Il enseigne avec brio toutes sortes de langues : il fait revenir les fugitifs et fuir ceux qui restent ; il destitue les prélatures et les
Agate, pierre précieuse à laquelle les anciens attribuaient des qualités qu’elle n’a pas, comme de fortifier le cœur, de préserver de la peste et de guérir les morsures du scorpion et de la vipère.
Agathion, démon familier qui ne se montre qu’à midi. Il paraît en forme d’homme ou de bête ; quelquefois il se laisse enfermer dans un talisman, dans une bouteille pu dans un anneau magique.
Adelung (Jean-Christophe), littérateur allemand, mort à Dresde en 1806. Il a laissé un ouvrage intitulé Histoire des folies humaines, ou Biographie des plus célèbres nécromanciens, alchimistes, devins, etc. ; sept parties ; Leipzig. 1785-1789.
Adeptes, nom que prennent les alchimistes qui prétendent avoir trouvé la pierre, philosophale et l’élixir de vie. Ils disent qu’il y a toujours onze adeptes dans ce monde ; et, comme l’élixir les rend immortels, lorsqu’un nouvel alchimiste a découvert le secret du grand œuvre, il faut qu’un des onze
Adonis, démon brûlé. Selon les démonologues, il remplit quelques fonctions dans les incendies. Des savants croient que c’est le même que le démon Thamuz des Hébreux.
Adoration du crapaud. Les sorciers n’adorent pas seulement le diable dans leurs hideuses assemblées. Tout aspirant qui est reçu là sorcier après certaines épreuves reçoit un crapaud, avec l’ordre de l’adorer ; ce qu’il fait en lui don-liant un baiser en signe de révérence. Voy. Sabbat.
Adramelech, grand chancelier des enfers, intendant de la garde-robe du souverain des démons, président du haut conseil des diables. Il était adoré à Sépharvaïm, ville des Assyriens, qui brûlaient des enfants sur ses autels. Les rabbins disent qu’il se montre sous la figure d’un mulet, et quelquefois sous celle d’un
Adranos, idole sicilienne, qui a donné son nom à la ville d’Adranum, aujourd’hui Aderno. On élevait dans son temple mille chiens, dits sacrés, qui avaient pour mission principale de reconduire chez eux les hommes ivres.
Adam, le premier homme. Sa chute devant les suggestions de Satan est un dogme de la religion chrétienne. Les Orientaux font d’Adam un géant démesuré, haut d’une lieue ; ils en font aussi un magicien, un cabaliste ; les rabbins en font de plus un alchimiste et un écrivain. On
Adrien. Se trouvant en-Mésie, à la tête d’une légion auxiliaire, vers la fin du règne de Domitien, Adrien consulta un devin (car il croyait aux devins et à l’astrologie judiciaire), lequel lui prédit qu’il parviendrait un jour à l’empire. Ce n’était pas, dit-on, la première fois qu’on lui faisait cette
Adam (l’abbé). Il y eut un temps où l’on voyait le diable en toutes choses et partout, et peut-être n’avait-on pas tort. Mais il nous semble qu’on le voyait trop matériellement. Le bon et naïf Césaire d’Heisterbach a fait un livre d’histoires prodigieuses où le diable est la machine universelle