Le premier roi, issu de la puissance de l’Orient, s’appelle Baël. Il apparaît avec trois têtes, dont l’une ressemble à un crapaud, l’autre à un homme, la troisième à un chat. Il parle d’une voix rauque, façonneur de bonnes manières et compétiteur de poids, il rend l’homme invisible et sage.
Pruflas, qu’on trouve ailleurs sous le nom de Bufas, est un grand prince et chef, dont la demeure se trouve autour de la tour de Babylone. On y voit une flamme, mais sa tête est comparée à celle d’un grand oiseau de nuit. Il est l’auteur et le promoteur de
Amon, ou Aamon, grand et puissant marquis, apparaît sous la forme d’un loup, avec une queue de serpent et crachant des flammes. Mais lorsqu’il est habillé en homme, il dévoile ses canines et sa tête, semblable à celle d’un grand oiseau de nuit. Il est le prince le plus fort
Agarès, premier duc sous la domination de l’Orient, apparaît bienveillant sous la forme d’un vieillard, monté sur un crocodile et portant un faucon à la main. Il enseigne avec brio toutes sortes de langues : il fait revenir les fugitifs et fuir ceux qui restent ; il destitue les prélatures et les
Agate, pierre précieuse à laquelle les anciens attribuaient des qualités qu’elle n’a pas, comme de fortifier le cœur, de préserver de la peste et de guérir les morsures du scorpion et de la vipère.
Agathion, démon familier qui ne se montre qu’à midi. Il paraît en forme d’homme ou de bête ; quelquefois il se laisse enfermer dans un talisman, dans une bouteille pu dans un anneau magique.
Agathodémon, ou bon démon, adoré des Égyptiens sous la figure d’un serpent à tête humaine. Les Grecs de l’Arcadie donnaient ce nom à Jupiter. Les dragons ou serpents ailés, que les anciens révéraient, s’appelaient agalhodæmones, ou bons génies.
Agla, sigle ou mot cabalistique auquel les rabbins attribuent le pouvoir de chasser l’esprit malin. Ce mot se compose des premières lettres de ces quatre mots hébreux : Athah gabor leolam, Adonaï : « Vous êtes puissant et éternel, Seigneur. » Ce charme n’était pas seulement employé par les Juifs
Aglaophotis, sorte d’herbe qui croît dans les marbrières de l’Arabie, et dont les magiciens se servaient pour évoquer les démons. Ils employaient ensuite l’anancitide et la syrrochite, autres ingrédients qui retenaient les démons évoqués aussi longtemps qu’on le voulait. Voy. Baaras.
Agnan, ou Agnian, démon qui tourmente les Américains par des apparitions et des méchancetés. Il se montre surtout au Brésil et chez les Topinamboux. Il paraît sous toutes sortes de formes, de façon que ceux qui veulent le voir peuvent le rencontrer partout.
Agobard, archevêque de Lyon au neuvième siècle. Il a écrit contre les épreuves judiciaires et contre plusieurs superstitions de son époque. On croyait de son temps que les sorciers faisaient les tempêtes, qu’ils étaient maîtres de la grêle et des intempéries. Ainsi, dit le saint évêque, on ôte à Dieu
Adramelech, grand chancelier des enfers, intendant de la garde-robe du souverain des démons, président du haut conseil des diables. Il était adoré à Sépharvaïm, ville des Assyriens, qui brûlaient des enfants sur ses autels. Les rabbins disent qu’il se montre sous la figure d’un mulet, et quelquefois sous celle d’un
Adranos, idole sicilienne, qui a donné son nom à la ville d’Adranum, aujourd’hui Aderno. On élevait dans son temple mille chiens, dits sacrés, qui avaient pour mission principale de reconduire chez eux les hommes ivres.
Adam, le premier homme. Sa chute devant les suggestions de Satan est un dogme de la religion chrétienne. Les Orientaux font d’Adam un géant démesuré, haut d’une lieue ; ils en font aussi un magicien, un cabaliste ; les rabbins en font de plus un alchimiste et un écrivain. On
Adrien. Se trouvant en-Mésie, à la tête d’une légion auxiliaire, vers la fin du règne de Domitien, Adrien consulta un devin (car il croyait aux devins et à l’astrologie judiciaire), lequel lui prédit qu’il parviendrait un jour à l’empire. Ce n’était pas, dit-on, la première fois qu’on lui faisait cette
Adam (l’abbé). Il y eut un temps où l’on voyait le diable en toutes choses et partout, et peut-être n’avait-on pas tort. Mais il nous semble qu’on le voyait trop matériellement. Le bon et naïf Césaire d’Heisterbach a fait un livre d’histoires prodigieuses où le diable est la machine universelle
Aétite, espèce de pierre qu’on nomme aussi pierre d’aigle, selon la signification de ce mot grec, parce qu’on prétend qu’elle se trouve dans les nids des aigles. Matthiole dit que les aigles vont chercher, cette pierre jusqu’aux Indes, pour faire éclore plus facilement leurs petits. De là vient qu’on attribue
Adamantius, médecin juif, qui se fit chrétien à Constantinople, sous le règne de Constance, à qui il dédia ses deux livres sur la Physiognomonie ou l’art de juger les hommes par leur figure. Cet ouvrage, plein de contradictions et de rêveries, a été imprimé dans quelques collections, notamment dans les
Ævoli (César), auteur ou collecteur d’un livre peu remarquable, intitulé Opuscules sur les attributs divins et sur le pouvoir qui a été donné aux démons de connaître les choses secrètes et de tenter les hommes. Opuscula de divinis attributis et de modo et potestate quam dæmones habent intelligendi et passiones
Adamiens ou Adamites. Hérétiques du second siècle, dans l’espèce des basilidiens. Ils se mettaient nus et proclamaient la promiscuité des femmes. Clément d’Alexandrie dit qu’ils se vantaient d’avoir des livres secrets de Zoroastre, ce qui a fait conjecturer à plusieurs qu’ils étaient livrés à la magie.